Projet de solidarité internationale Vietnam 2015

Une technique basée sur l’expérience

Les travaux effectués sont menés par le chef de chantier. A certain moment existait l’impression d’un travail inutile. Les fondations, par exemple : nous avons du combattre les fameuses roches violettes pour creuser des trous de 50x50x50 pour un poteau. Trou que nous avons ensuite rempli de béton. Quelle était donc l’utilité de cette lutte acharnée ? En réfléchissant un peu, la seule réponse qui me vient est la solidité du poteau : le volume important de béton versé formera un bloc unique et homogène raffermi par la structure (cristalline ?) créée lorsqu’il sèche.

Nous continuons la construction du mur, s’attelant avec difficulté à bien effectuer les joints et le remplissage des cavités, tandis que les vietnamiens, eux, avancent beaucoup plus rapidement, en faisait deux fois plus de choses que nous. Nous avons compris la théorie, ils nous ont montré, la savoir est acquis. Pourtant, le savoir-faire prime dans la réalisation, et c’est ce qui nous manque. Bien heureusement, à mesure que nous pratiquons, nos gestes deviennent plus rapides et efficaces. Un rangé, deux rangés… les parpaings s’empilent. Une couche de béton et on recommence avec les briques. Cette fois ci, notre maçon insère des espace entre les celles-ci. A-t-on vraiment besoin de petites ouvertures pour voir comment se porte les déchets ? La raison est tout autre. Chaque année, le village connait une crue importante causée par le débordement de la Rivière des Parfums. L’eau peut atteindre plus de 3 m. Il est donc important de faire des passages pour diminuer le force exercée par le fluide sur le mur.

Le mur a été terminé par les soins des ouvriers, 5 pour le final. Deux jours et l’enduit était posé. Jamais un mur n’a été aussi beau que lorsque nous l’avons construit nous même… Notre mission est accomplie, nous l’inauguration aura lieu dans quelques jours.

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